Concevoir et assurer un toit vert

En comparaison à un triste revêtement traditionnel, les toits verts ont tout pour plaire : non seulement ils sont beaux et bucoliques, mais il a aussi été démontré qu’ils abaissent la température de la maison l’été, augmentent sa longévité et même sa valeur. Esthétique, efficacité énergétique, plus-value, tout cela avec une récolte régulière de légumes et de fleurs … Que demander de mieux?

Si l’image est idyllique, la réalité peut l’être moins. Un toit vert consiste à créer artificiellement un sol, ce qui requiert beaucoup d'efforts et d'investissements.

 

Du travail en vue
Tout d'abord, il faut assurer l’étanchéité parfaite sur toute la surface du toit, avec une membrane synthétique à toute épreuve. Les eaux sont dirigées vers le drain ou les gouttières à l'aide d'une seconde membrane de drainage, de type gaufré pour créer un réservoir essentiel en période de sécheresse.

À cela s'ajoute une fibre géotextile qui retient la terre, contrôle l'égouttement d'eau, et offre un milieu humide aux racines. Celles-ci sont retenues par un second géotextile assez robuste pour éviter les perforations.

Vient alors la couche principale: le substrat. Celui-ci risque de peser très lourd, particulièrement par temps de pluie c'est pourquoi les spécialistes recommandent de mélanger du compost végétal de feuilles et d'écorces avec des agrégats de pierres légères, comme des roches volcaniques ou des briques concassées. L'épaisseur du substrat varie de 10 à 15 cm selon la taille des plantes que l'on veut accueillir.

montage-toit-vert-v2_fr

Bien choisir ses plantes
Une fois ces étapes franchies, on peut choisir les plantes. Mais toutes ne sont pas idéales pour un toit. Les vivaces indigènes, résistantes aux températures extrêmes, requièrent le moins d'entretien.

Pour assurer leur survie, les plantes devront être arrosées très fréquemment, surtout les premières années. Si elles sèchent trop, elles risquent non seulement de mourir, mais aussi de favoriser la propagation des incendies d'un bâtiment à l'autre ! D'où la nécessité d'installer un système d'arrosage automatique.

 

Des risques peu connus
Pour les courageux qui franchissent toutes ces étapes, il en reste une très importante : le coup de fil à l'assureur habitation. Et parfois, une bonne discussion sera nécessaire.

L’assureur soulèvera les risques d’infiltration d’eau par la toiture. Ceux-ci sont encore difficiles à évaluer, car il n’y a pas de précédents sur lesquels se baser.

Ceux qui songent à un toit vert devraient obtenir un maximum d’informations pour permettre à leur assureur de bien comprendre leur projet, incluant des rapports de professionnels, d’entrepreneurs et d’ingénieurs.

À première vue, beaucoup d’assureurs refuseraient de s’exposer aux risques liés aux toits verts. Mais dans certains cas, afin d’évaluer les risques auxquels ils devront s’exposer, ils pourraient demander un rapport d’inspection du bâtiment. Il appartient aux assurés d’entamer la discussion et de fournir un maximum d’informations pour permettre à l’assureur de bien évaluer le risque.

Bien sûr, les modifications à la propriété devront être faites par des professionnels dans le respect des lois et des règlements. N'hésitez pas à contacter belairdirect pour toutes questions relative à votre assurance habitation.

Pour de l’aide sur l’installation d’un toit vert :
À Montréal : Centre de l'écologie urbaine
À Québec : Centre de l'environnement