Quand votre voiture vous parle

Selon l’entreprise de conseil McKinsey, « La voiture d’aujourd’hui a la puissance de 20 ordinateurs personnels, est programmée par 100 millions de lignes de code et traite jusqu’à 25 gigaoctets par heure ». Pourtant, ces éléments ne servent dans la plupart des cas qu’au fonctionnement interne du véhicule.

Alors que nous sommes constamment connectés sur nos appareils mobiles, l’industrie automobile commence à s’ouvrir aux possibilités offertes. Quel futur pour les voitures connectées, et quelles répercussions en assurance?


 

On pourrait ainsi décrire la voiture connectée: c’est une automobile qui possède son propre réseau internet sans fil, ce qui lui permet d’échanger des informations ou données avec des appareils. À partir de cette définition, les possibilités sont infinies! Une voiture pourra bientôt vous envoyer une alerte en temps réel si elle est victime d’un incident après que vous l’ayez garée. Elle pourra vous transmettre des statistiques de conduite, vous avertir d’un dépassement de vitesse, indiquer une réparation à faire et vous abreuver de conseils. Elle saura même communiquer avec d’autres véhicules pour éviter les accidents ou signaler un parcours.

Qu’est-ce que l’industrie attend?

Un premier bémol a trait aux inquiétudes des consommateurs face à la sécurité des données. L’industrie devra veiller à toujours mieux encadrer la collecte des données pour protéger les informations des utilisateurs.

Le magazine Forbes a identifié d’autres obstacles majeurs aux voitures connectées. Tout d’abord le cycle de création et production traditionnellement beaucoup plus lent au niveau automobile, qui rend difficile son arrimage aux technologies en constantes mutations. On note aussi les lois dictant la connectivité qui sont graduellement mises en place, la nécessité de trouver des partenaires dans l’industrie des télécommunications, le changement de culture et l’éducation requise au niveau des ventes de voitures. La nouvelle économie du partage bouscule aussi les habitudes.

C’est donc une grande adaptation que doit s’imposer le milieu automobile. Malgré les bâtons dans les roues, le mouvement est irrésistible: d’ici 2020, 90% des automobiles seront connectées.

Les voitures connectées et l’assurance

pet_cubeL’industrie de l’assurance automobile a déjà commencé à se pencher sur la connectivité et ses possibilités. De nombreux programmes sécurisés sont en effet déjà en place, comme automérite, qui se base sur le concept de « payer selon sa conduite ». L’appareil analyse uniquement certaines statistiques sur route: accélérations, freinages et moment de la journée pendant lequel le véhicule est conduit. Les utilisateurs obtiennent un rabais lors de l’adhésion au programme et peuvent ensuite bénéficier d’une réduction supplémentaire qui tient compte de leurs habitudes.

L'un des avantages qui me vient tout de suite en tête est qu’avec cette évolution, nous continuerons à avoir un portrait plus précis de la conduite de nos clients pour ainsi leur offrir une couverture d'assurance adaptée à leurs besoins.

« Il est évident que l'offre de voitures connectées va s'accroître dans les prochaines années, ce qui offrira aux conducteurs une expérience enrichie, mentionne Jason Patuano, directeur principal des communications de belairdirect. Notre priorité est la sécurité du consommateur et de ses données, un principe se trouvant déjà au centre de nos programmes existants. L'un des avantages qui me vient tout de suite en tête est qu’avec cette évolution, nous continuerons à avoir un portrait plus précis de la conduite de nos clients pour ainsi leur offrir une couverture d'assurance adaptée à leurs besoins. Les possibilités qu'offrent ces voitures sont très grandes: nous surveillerons l’évolution de ces technologies, tout en poursuivant notre quête de l'innovation et ce, en gardant nos clients au cœur de notre réflexion. »

Il est donc certain que la voiture connectée aura un impact significatif sur l’industrie de l’assurance. C’est donc un dossier à suivre, avec beaucoup d’intérêt!