La vie en minimaison : que devez-vous savoir?

La demande pour les tiny houses ou « minimaisons » est en hausse au Québec.

Cette tendance est accentuée par le prix des propriétés qui ont augmenté et la crise du logement. Au-delà de ces considérations, les avantages y sont indéniables.

Et pour vous, vivre dans ces petites maisons, est-ce une option?

Qu’est-ce qu’une minimaison?

Le terme « minimaison » peut regrouper plusieurs choses.  

Pour certains, une minimaison est construite de façon traditionnelle sur des fondations et mesure moins de 500, voire même moins de 400 pieds carrés. Pour d’autres, la minimaison est plutôt bâtie sur roues et on peut ainsi la déplacer d’un endroit à l’autre. 

Les minimaisons sont habituellement construites avec les mêmes matériaux que les maisons traditionnelles et elles sont souvent plus lourdes et moins aérodynamiques que les véhicules récréatifs, bâtis d’abord dans un esprit utilitaire.  

Également, les minimaisons sont conçues pour être des habitations permanentes, à l’année, alors que les roulottes ou caravanes sont plutôt temporaires et saisonnières. 

Aussi, il existe des modèles de minimaisons à construire dans votre cour afin de rendre la propriété intergénérationnelle. Par exemple, ces pavillons permettent d’accueillir une personne âgée au lieu qu’elle soit en résidence, de même qu’un parent ou un enfant. 

En réalité, quand on parle de minimaisons, il n’y a aucune limite à ce qu’on peut imaginer! 

Mini maison

Les coûts et le financement 

Vivre dans une minimaison permet de faire de grandes économies. Une minimaison coûte entre 60 000 $ et 100 000 $ lorsqu’elle est préfabriquée et environ 30 000 $ si vous la construisez vous-même. C’est beaucoup moins cher qu’une demeure habituelle, peu importe la région où vous vous situez! Sans parler des économies que génèrent ces habitations pour ce qui touche aux coûts d’entretien, d’énergie, etc. 

Il faut toutefois faire attention en faisant son budget et prévoir les coûts afférents qui peuvent rapidement faire augmenter la facture. Aurez-vous besoin d’acheter un terrain? Devrez-vous faire construire des meubles sur mesure ou acheter des électroménagers de taille non traditionnelle? 

Le choix de construire soi-même sa minimaison permet de réaliser des économies variant de 20 % à 50 %, selon le degré de participation. À savoir que ceux qui optent pour l’autoconstruction doivent se conformer aux exigences de leur municipalité, ainsi qu’au code du bâtiment et de la construction. 

Gardez également en tête que les minimaisons sur roues sont considérées comme des roulottes et qu’il n’est généralement pas possible d’obtenir une hypothèque pour celles-ci. Même pour celles qui sont fixées au sol, il faut souvent se rabattre sur un prêt personnel, car peu d’institutions financières souhaitent prêter d’aussi petits montants en hypothèques, sachant qu’elles ne prendront pas de valeur avec le temps.

mini maison

Le terrain

L’un des inconvénients des minimaisons est la réglementation municipale. Bon nombre de municipalités ont des normes strictes en ce qui concerne la taille minimale d’une nouvelle construction permanente.  

D’ailleurs, en raison de leur petite taille, les minimaisons ont parfois du mal à respecter le code du bâtiment par rapport à l’électricité et à la plomberie, comme les normes actuelles ont été établies pour une plus grande superficie.  

De plus, plusieurs arrondissements et villes ne permettent pas à leurs citoyens d’occuper des habitations non permanentes à long terme, ou en limitent la présence, même sur des terrains qu’ils possèdent. 

Pour guider les adeptes, le Mouvement québécois des minimaisons a inscrit les normes minimales de construction des municipalités qui acceptent les minimaisons sur une carte interactive : minimaison.org/ou-sinstaller/ 

Bon pour l’environnement

De par sa dimension réduite, une minimaison est d’ores et déjà écologique : elle utilise moins de matériaux, est souvent construite en bois, et ses larges fenêtres permettent d’optimiser l’apport en luminosité et ainsi de limiter les besoins en chauffage. 

De plus, si votre minimaison est mobile, comme c’est souvent le cas, vous pouvez la déplacer à l’ombre en été et au soleil en hiver pour profiter au maximum de la température.

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L’espace

Vivre dans une microhabitation, c’est choisir de vivre avec environ 10 % des objets que l’on posséderait dans une maison régulière. Si cela semble être un grand sacrifice pour certains, pour d’autres, comme ceux qui adhèrent à la tendance minimaliste, c’est une libération. 

Avoir une maison traditionnelle signifie consacrer beaucoup de temps au nettoyage, et à l’entretien. Avec une minimaison, une grande partie de ce temps peut être utilisée pour profiter de la vie, pour vos loisirs, vos voyages… C’est toutefois un défi de vivre à plusieurs avec si peu d’espace. 

L’assurance et les minimaisons

Assurer sa minimaison dépendra d’une foule de facteurs. Selon votre province de résidence, les micromaisons possédant les caractéristiques suivantes ne devraient pas être difficiles à assurer avec une assurance habitation conventionnelle : 

  • Possédant des fondations permanentes 
  • Bâties avec des techniques et matériaux conventionnels 
  • Incluant du chauffage central, de la plomberie, de l’électricité et une installation septique 
  • Construites avec les permis nécessaires 

Les minimaisons qui ne respectent pas les critères ci-dessus devront peut-être être assurées différemment : celles sur roues pourraient avoir besoin d’une police de type véhicule récréatif. Celles bâties sans les commodités modernes auront besoin d’une solution d’assurance sur mesure.  

Peu importe le cas, si vous songez à devenir propriétaire d’une minimaison, parlez à un de nos experts en assurance afin de connaître les possibilités qui s’offrent à vous.