Conduite en hiver: la base

Beaucoup de conducteurs sont habiles en saison estivale, mais perdent tous leurs moyens avec l’arrivée de l’hiver. Comment devenir un conducteur en contrôle malgré les éléments? Nous avons demandé à Carl Nadeau, expert en conduite Michelin et pilote automobile, de nous donner quelques conseils de conduite en hiver pour apprendre à devenir plus confiants.

Ce premier article aborde la posture et les bonnes habitudes du conducteur. Le deuxième tome se penche spécifiquement sur les pièges de la conduite hivernale, et les moyens de les éviter.


La posture, c’est la clé

Avant de s’aventurer dans les périls hivernaux, Carl martèle un principe de base : « Il y a des choses que l’on devrait faire 12 mois par année et qu’on néglige. Avoir une excellente position de conduite, c’est essentiel. Lorsqu’on arrivera en hiver, ça fera toute la différence ». Selon lui, la première chose à faire en s’asseyant dans une voiture est d’ajuster son siège dans une position qui facilitera un freinage d’urgence : « dans cette posture, si j’enfonce la pédale de frein au maximum ma jambe ne sera jamais en pleine extension. Ceci permettra d’avoir la puissance nécessaire sur le frein mais aussi beaucoup de finesse, ce qui est extrêmement important en hiver ».

Avoir les choses en main

pet_cubeLa deuxième étape est de redresser suffisamment son siège et ajuster la colonne de direction. Dans cette position si les deux épaules sont appuyées sur le siège, le poignet devrait arriver directement au-dessus du volant en étirant le bras. Les mains devaient être en tout temps  à 9 heures et 3h sur le volant, avec les pouces à l’intérieur pour servir de guide. « Là où cela prend tout son sens : si les conditions sont plus difficiles, il y a plus de chance de perdre le contrôle. Plusieurs conducteurs vont conduire avec leurs gants, ce qui fait que leurs mains risquent de glisser sur le volant . Une bonne position de conduite permettra de reprendre les choses en main si l’arrière de la voiture se met à déraper. Les pouces à l’intérieur du volant indiquent si les roues sont droites, contrairement  aux conducteurs à une main, qui ne peuvent évaluer la direction », ajoute Carl.

Regarder droit devant soi

Saviez-vous que le conducteur moyen a tendance à regarder ce qui lui fait peur? Selon Carl, c’est un mauvais réflexe! « On doit regarder le plus loin possible devant nous et penser en mode solution. Il faut toujours regarder où on veut aller, jamais ce qui nous fait peur. » Malheureusement si on regarde un point, notre corps va diriger la voiture vers celui-ci. Quand une voiture se met à glisser et subit une perte de contrôle, il faut donc trouver une solution et pointer les yeux dans cette direction. Nos mains suivront naturellement ce point-là.

Rester Zen

Mais tout ceci dépend de comment l’on se sent. Il faut, par exemple, toujours tenir un volant en douceur. « Beaucoup de conducteurs mentionnent qu’à chaque fois qu’ils conduisent dans des conditions difficiles, ils ont des crampes dans le cou, les épaules, les avant-bras ou le dos. Ces gens-là sont hyper crispés ce qui les empêche de faire un travail de précision en conduisant. Il faut donc relâcher les tensions au volant. Un truc?  « Il faut se parler, retirer temporairement une main du volant, et bouger son bras pour le relaxer. Enlever l’autre main et faire la même chose. Et si ça ne fonctionne pas, réduire encore plus la vitesse. Quand on réduit la vitesse on baisse le taux de stress, on relaxe un peu. Et ça va donner du doigté, de la finesse et de la précision. »

De la douceur et de la finesse

On pourrait finalement comparer un bon conducteur à un bon pianiste. « Lorsque les gens jouent du piano, leurs doigts bougent en douceur, leurs mains sont relaxées, le corps n’est pas crispé. Quand on conduit une voiture  c’est exactement la même chose. La douceur donne de la finesse, et permet de ressentir ce qui se passe ». La douceur va permettre d’identifier les situations dangereuses plus rapidement, et d’être un conducteur en contrôle, en toutes circonstances.

Une baisse de la température extérieure se traduira par une baisse de la pression d’air dans vos pneus. Le sous-gonflage des pneus affecte la conduite et peu accélérer leur usure. Il est donc essentiel de vérifier mensuellement la pression d’air pour maintenir le niveau conseillé par le manufacturier, tel qu’indiqué dans le manuel de l’utilisateur.

 


Cet article fait partie de notre dossier spécial sur les voitures

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