Le calcul de la prime d’assurance

Si les boules de cristal existaient, vous n'auriez même pas besoin de vous assurer. L’industrie de l’assurance repose principalement sur l'incertitude de la vie. Mais au-delà du hasard, il existe certains facteurs qui permettent aux assureurs d'évaluer votre degré de risque.

Qu’en est-il de l’automobile?
Si l’on pouvait demander à chaque assuré d’évaluer son niveau de risque de 1 à 10, ce serait trop simple. Les gens se disent souvent meilleurs conducteurs qu'ils ne le sont en réalité, surtout quand ils savent que leur prime en est directement affectée. Faute d'obtenir cette information, les assureurs se doivent d’utiliser un éventail de variables pour estimer la différence entre le potentiel de risque d'un assuré par rapport à un autre.

Des facteurs qui font varier votre prime
La valeur de votre véhicule est un des principaux facteurs qui peut faire varier le coût de votre prime d’assurance. Par exemple, en cas de perte totale ou de vol, une auto de luxe coûtera plus cher à remplacer. Le type de véhicule est également un facteur important à considérer : les motos, motoneiges, véhicules récréatifs ou autres ont chacun leur profil de risque et leurs coûts en cas de réclamation.

L'âge et l'expérience de conduite sont aussi des variables importantes. Une personne qui n'a jamais eu d'accident sera comparée à un assuré au profil similaire pour établir ce qu'elle devra payer.

Enfin, il y a le niveau de couverture : on obtient ce pour quoi l'on paie! Certaines personnes sont avant tout soucieuses d'être protégées contre tous les risques, peu importe le prix à payer. D'autres, ayant un budget plus serré ou une tolérance au risque plus élevée, préfèrent minimiser leur couverture. D'où l'importance pour un assureur d’offrir une gamme variée de produits!

Le Québec : un cas à part
En moyenne, les Québécois paient moins cher pour leur assurance auto que les résidents des autres provinces canadiennes. En effet, puisque c'est la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) qui dédommage les blessures corporelles en cas d'accident. Cette protection étant déjà incluse dans le prix du permis de conduire et des plaques, les Québécois n’ont pas à débourser pour cette protection auprès de leur compagnie d’assurance.

Cette règle n’est cependant pas la même dans toutes les provinces. Par exemple, en cas d'accident dont vous êtes responsable en Ontario, les blessés peuvent réclamer divers dommages (frais médicaux, perte de salaire, etc.) qui peuvent vite grimper jusque dans les millions de dollars. La prime d'assurance à payer est donc bien plus élevée qu'au Québec, où les assureurs couvrent seulement les dommages matériels. Il coûte moins cher de remplacer de la tôle froissée que de panser les blessures d'autrui!

Habitation : plus on se protège, moins on paie
En habitation, les risques sont différents. Les principaux dangers à considérer sont : le feu, les dégâts d’eau, le vol, le vent, la grêle, etc.

Certains dispositifs de sécurité comme un système d'alarme sophistiqué relié à une centrale de surveillance ou les systèmes de coupures d'eau automatiques en cas de refoulement peuvent engendrer des rabais sur le prix de votre prime d’assurance habitation. Règle générale, plus on investit dans la protection, moins on paye cher sa prime d'assurance.

L'entretien de la résidence compte aussi pour beaucoup : une toiture bien entretenue joue en votre faveur, comme tous les gestes qui protègent l'intégrité physique de votre demeure.

Bien sûr, un bon moyen de réduire votre prime d’assurance est d'augmenter votre franchise. Vous serez moins dédommagés sur les petites réclamations, mais vous garderez une bonne protection à moindre coût en cas de sinistre majeur.

L'importance de s'informer
Contrairement à l’assurance automobile, selon la loi, l’assurance habitation n’est pas obligatoire. Elle est tout de même souvent exigée par la plupart des institutions financières lors de la signature d’une hypothèque. Parce que… même si vous perdez tout, vous devrez bien évidemment continuer à rembourser votre hypothèque!

Trop peu de gens prennent la peine de s’informer sur leur niveau de protection.

Par exemple, la couverture contre les séismes est rarement incluse dans les polices de base. Si le Québec n'est pas une zone aussi active que la Colombie-Britannique, il est tout de même la deuxième zone sismique la plus importante au canada.

D'autres négligent la responsabilité civile, qui les protège des coûts qui pourraient leur être réclamés par de tierces personnes. Si un passant se blesse devant votre demeure parce que vous n'avez pas déneigé votre entrée, il peut vous poursuivre pour négligence et réclamer de fortes sommes. Mieux vaut se prémunir contre de telles éventualités, qui sont difficiles à prévoir.